Donald Trump élu à la surprise générale…
Le peuple qui a inventé Mickey Mouse a finalement élu Donald à la surprise générale de toutes les élites financières, politiques et médiatiques de la planète (sauf peut-être en Russie). La première des grandes échéances politiques est donc passée. Elle débouche sur une période d’incertitudes. Ce résultat devait faire trembler les marchés actions américains et européens pendant quelque temps avec une volatilité accrue. Pour l’instant, c’est tout le contraire, de manière contre-intuitive pour les mêmes élites, qui se produit. Les bourses et les taux longs américains montent comme le dollar. Après le florilège d’inepties entendues pendant la campagne, les questions économiques, monétaires et les mesures pour relancer la croissance reprendront rapidement le dessus aux Etats-Unis comme ailleurs.
Pour l’instant, le programme économique de Trump est inflationniste et protectionniste (augmentation des droits de douane, renégociation des accords commerciaux, sauvegarde de l’emploi sur le sol américain et relance des programmes d’infrastructures). Il se concentre surtout sur des baisses d’impôt généralisées qu’il faudra tout de même financer (ce n’est pas le cas aujourd’hui) soit par du déficit supplémentaire soit par des réductions de dépenses publiques ou de subventions. Il est destiné à revitaliser une croissance inégalitaire qui s’essouffle et qui a été artificiellement gonflée par une politique monétaire pervertie par les marchés financiers. Ce sera d’ailleurs un des premiers chantiers de l’administration Trump : remettre un peu d’orthodoxie financière et de clarté à la Fed.
Quant au programme politique et géostratégique, il faut espérer qu’il n’appliquera pas toutes les idées saugrenues vociférées avant le vote. Déjà, le nouveau Président a envoyé dans son discours de victoire un message plus conciliant à l’égard des autres nations, adoucissant le ton de sa campagne. Avec l’élection du Président et la conquête des deux chambres du Congrès, les Républicains disposent désormais de tous les pouvoirs institutionnels. Sauront-ils vraiment en faire bon usage pour MAKE AMERICA GREAT (and RICH?) AGAIN… ? C’est tout le débat mais à y regarder de plus près, la nouvelle direction économique et monétaire des Etats-Unis est loin d’être 1/ stupide 2/ néfaste pour le monde.
Pour celles et ceux qui voudraient profiter de la volatilité actuelle ou future, racheter des actions européennes, notamment dans les secteurs value (pharmacie, matières premières, banques) à bon compte devrait s’avérer payant sur le long terme. Les obligations longues nous paraissent toujours trop chères et particulièrement à risque si les tensions inflationnistes devaient se matérialiser et se combiner avec un déficit budgétaire qui se creuse sous la mandature Trump.
Texte achevé de rédiger le 10 novembre 2016 par Igor de Maack, Gérant et porte parole de la Gestion chez DNCA.
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