La croissance européenne se fatigue…
Les prévisions de croissance en l’Allemagne et en Italie ont été revues à la baisse. Pour l’Allemagne, ce sont les exportations qui ont été affectées par l’annonce du Brexit. Tous ces éléments ne sont pas de nature à rassurer la Banque centrale européenne sur la capacité de l’économie européenne à accélérer, une condition pourtant nécessaire pour réduire la courbe du chômage et améliorer les perspectives d’inflation, deux des facteurs qui influencent les décisions de politiques monétaires en zone euro. Par ailleurs, c’est aujourd’hui, dans ce contexte si particulier que Monsieur Jean-Claude Juncker, doit proposer au Parlement le projet de doubler l’investissement en Europe, s’élevant actuellement à 315 MM€ d’ici à 2018. Lancé en 2015, ce plan a déjà validé le financement de 115 MM€ de projets à travers l’Union européenne et a contribué à la relance du cycle d’investissement, même si les niveaux restent encore inférieurs aux niveaux d’avant-crise.
En Europe, le Conseil a décidé de réduire le budget alloué pour 2017. L’accord prévoit de baisser les dépenses, notamment celles destinées aux zones en difficulté, aux secteurs de la recherche, et à l’agriculture. Au contraire, les dépenses concernant l’immigration vont être augmentées, afin de contenir les flux migratoires aux frontières européennes. De même, les projets liés à la croissance et l’emploi vont être favorisés. Sous réserve d’acceptation de ce plan par le vote du Parlement Européen, le budget devrait atteindre 124 milliards d’euros, soit une baisse de 7% par rapport à 2016.
Aux Etats-Unis, la hausse des taux est encore repoussée. Le discours du lundi 12 septembre du gouverneur Lael Brainard appelle à la prudence pour ce qui concerne le retrait du côté accommodant de la politique monétaire. Les membres votants de la FED souhaite attendre une reprise des investissements au troisième et quatrième trimestre, mais aussi voir la croissance économique se manifester plus amplement sur les salaires, et donc sur l’inflation. Face à ce constat, Wall Street a enregistré pour la première séance de la semaine sa plus forte hausse en deux mois, réagissant aux déclarations de divers responsables de la Réserve fédérale et les taux américains à deux ans ont baissé.
Au Japon, Shinzo Abe, le Premier Ministre, a annoncé que l’économie entrevoyait la fin de la déflation, et ce grâce à la politique monétaire mise en place par le BoJ (Bank of Japan). Cette dernière n’abandonnera pas sa politique accommodante, et n’exclut pas une nouvelle baisse des taux directeurs. Mais l’institution reste dépendante de la réunion de la FED du 21 Septembre, qui ne devrait pas permettre la dépréciation du yen, la hausse des taux n’étant probablement pas pour tout de suite.
Source : Lettre hebdomadaire 30″ macro – Chaguir Mandjee, directeur de la gestion chez Haas Gestion – Semaine du 12 Septembre au 16 Septembre 2016
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