Les craintes se dissipent lentement aux États-Unis
En effet, malgré un premier trimestre qui s’était achevé sur une note décevante (inflation sous-jacente retombée à 1,6% au mois de mars) et les difficultés rencontrées par l’administration Trump, les chiffres pour le mois d’avril, publiés cette semaine, sont de nature à rassurer. Si l’inflation sous-jacente en tant que telle n’a pas évolué, ce n’est pas le cas des chiffres de la consommation et des revenus des ménages, tout comme les investissements, tous très bien orientés. Ces bons chiffres, alliés à un niveau de confiance toujours plus élevé laissent à penser que la croissance devrait s’accélérer au cours du deuxième trimestre. L’objectif de 2% d’inflation semble donc réalisable pour la FED qui devrait ainsi être en mesure de respecter son calendrier avec deux nouvelles hausses des taux directeurs d’ici la fin de l’année.
L’actualité a également été marquée par la réunion du G7 qui avait lieu le weekend dernier. Comme on pouvait le pressentir, malgré des attaques contre l’Allemagne et son excédent commercial, Donald Trump a confirmé que les Etats-Unis ne s’engageront pas dans une guerre commerciale, et la Border Adjustment Tax ne sera pas retenue dans les projets de loi. En revanche Donald Trump s’est montré très hostile et très ferme au sujet de l’environnement, mettant encore un peu plus en péril l’accord de Paris. Trump n’avait cessé de s’attaquer aux réglementations environnementales tout au long de sa campagne, et n’est pas en position de fléchir à nouveau sur l’une de ses mesures phares.
En Europe, alors qu’Angela Merkel profitait du G7 pour appeler au renforcement de la cohésion Européenne en s’appuyant sur le nouvel axe franco-allemand, Mario Draghi rappelait mardi que l’action de la BCE était conditionnée par les chiffres de l’inflation. La bonne dynamique initiée par le couple franco-allemand ainsi qu’un climat des affaires favorable d’après les dernières statistiques de la Zone Euro, devraient permettre de voir une amélioration durable de l’inflation sous-jacente au second semestre. En ajoutant à cela la tenue d’élections législatives anticipées en Italie, il est indéniable que la visibilité en Zone Euro devrait fortement s’améliorer d’ici la fin d’année, et ainsi permettre à la BCE de poursuivre son programme de resserrement de sa politique monétaire.
Enfin, au Royaume-Uni, les difficultés se poursuivent. Theresa May souhaitait profiter d’une cote de popularité élevée pour avancer les élections législatives et ainsi bénéficier d’une plus grande liberté dans ses négociations avec l’Union Européen. Cependant, l’écart entre le parti des Conservateurs et celui des Travaillistes se réduit de jour en jour : le parti de Theresa May n’obtiendrait ainsi plus la majorité, à 310 sièges contre 326 sièges requis. A ces incertitudes s’ajoute un contexte économique peu favorable pour le Royaume-Uni. L’économie britannique qui était l’une des mieux orientées il y a encore quelques mois, montre ainsi ses premiers signes de faiblesse avec un ralentissement de l’activité au premier trimestre, de quoi continuer à alimenter la dépréciation de la livre…
Source : Lettre hebdomadaire 30″ macro – Chaguir Mandjee, directeur de la gestion chez Haas Gestion – Semaine du 29 mai au 2 juin 2017.
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