Commentaire de marché
La semaine s’achève sur une note dissonante avec une journée de jeudi marquée par le retour de la volatilité, par une hausse généralisée des taux longs dans une ambiance de menaces à peine voilées entre l’Europe et la Grande-Bretagne sur les conditions pécuniaires du Brexit.
Signal intéressant du stress ambiant, alors que la volatilité historique réalisée sur le S&P 500 a été la plus faible depuis 1965, la volatilité intraday (journalière) des entreprises qui ont publié a été la plus élevée des cinq dernières années. Avec des marchés au plus haut historique pratiquement sur toutes les zones économiques (notamment au Japon où le Nikkei a atteint son plus haut depuis vingt six ans), il n’est pas anormal d’observer une phase de respiration en cette fin d’année. Il est vrai que certaines publications trimestrielles ont déçu (les banques notamment et les entreprises mondiales exposées à la volatilité des taux de change ou à la remontée des prix des matières qui rognent leur marge opérationnelle). Certains secteurs, comme la technologie, affichent des surperformances boursières déjà stellaires sur fonds de résultats opérationnels solides.
Ainsi, aux Etats-Unis, les « FAANG » (Facebook, Apple, Amazon, Netflix et Google) affichent une performance moyenne pondérée de plus de 45% contre 25% pour le NASDAQ et 15% pour le S&P 500. La situation monétaire paraît pourtant bien balisée avec des banques centrales attentives dans leur action et dans leur communication. En effet, la nomination de Jerome Powell et le discours de Mario Draghi installent une forme de continuité sur 2018. Il n’est pas rare d’avoir des pics de volatilité et des corrections passagères même dans des moments d’euphorie macro-économique soutenue par les reprises (européennes notamment) et par l’avènement du « cyberalisme », ce nouveau modèle économique qui combine libéralisme, digitalisation et robotisation. Sans tomber dans les excès des années 2000 car les « cyber-valeurs » produisent des profits, personne ne sait vraiment dire aujourd’hui où la digitalisation et la robotisation vont amener l’humanité. Ce qui est sûr néanmoins c’est que ces deux thèmes seront encore porteurs de croissance en 2018.
La détente de certains multiples de valorisation, un peu trop généreux, n’est pas forcément une mauvaise chose pour redonner des bons points d’entrée. Certains secteurs (télécoms, banques, pétrole, média) demeurent à des prix raisonnables surtout dans une perspective de croissance des résultats sur la période 2018-2019. Ils mériteraient d’être reconsidérés dans les allocations.
Source : Texte achevé de rédiger le 10 novembre 2017 par Igor de Maack, Gérant et porte parole de la Gestion chez DNCA.
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