Que faut-il retenir ?

Les responsables des banques centrales d’Europe et des États-Unis ont tenté de dissiper les craintes selon lesquelles ils seraient sur le point de mettre un terme à la politique de soutien monétaire sur laquelle repose la reprise économique consécutive à la pandémie. La confiance croissante dans la reprise a fait naître des spéculations selon lesquelles la Banque centrale européenne (BCE) pourrait réduire son programme d’achat d’urgence de 1 850 milliards d’euros, mais Fabio Panetta, membre du conseil d’administration de la BCE, a déclaré que la situation en Europe ne justifiait pas encore un quelconque changement de politique. Le vice-président de la Réserve fédérale, Richard Clarida, a indiqué pour sa part qu’une réduction du soutien ne figurait pas encore à l’ordre du jour des autorités américaines. Parallèlement, l’inflation a continué de susciter des inquiétudes, la croissance des bénéfices industriels en Chine ayant ralenti en avril en partie sous l’effet de la hausse des prix des matières premières.

Dans le monde

L’économie allemande s’est contractée de 1,8 % au premier trimestre (T1), un chiffre supérieur aux prévisions, les ménages ayant épargné au lieu de dépenser. La première puissance économique européenne avait tablé sur un repli de 1,7 % dans son estimation préliminaire pour le trimestre. Les statistiques officielles montrent que le revenu disponible a augmenté et que le taux d’épargne a atteint un niveau record de 23,2 %, tandis que les dépenses des ménages ont chuté. Portées par la demande américaine et chinoise, les exportations allemandes ont augmenté de 1,8 % au T1. Selon d’autres données, l’Allemagne n’est plus le premier marché du Royaume-Uni à l’importation suite au Brexit, la Chine prenant pour la première fois le relais.

Le chiffre de la semaine

125 ans

L’indice Dow Jones Industrial Average (DJIA), qui regroupe les valeurs vedettes américaines, a fêté ses 125 ans la semaine dernière. Pondéré en fonction des cours, cet indice réunit 30 des plus grandes entreprises américaines. Parmi les 12 sociétés qui le composaient à ses débuts, General Electric est celle qui y a figuré le plus longtemps, quittant le DJIA pour la dernière fois en 2018. L’indice a clôturé sa toute première séance à 40,94 points, a franchi la barre des 100 points en 1906, puis celle des 1 000 points en 1972 et enfin celle des 10 000 points en 1999. Le DJIA a clôturé la séance de jeudi dernier à 34 464,64 points, porté par des chiffres supérieurs aux attentes concernant le chômage et les commandes d’équipements professionnels aux États-Unis.

Éclairage

Greenium, ou « prime verte »

Notion selon laquelle une obligation verte est assortie d’une prime et les émetteurs d’obligations vertes sont susceptibles d’emprunter à des taux moins élevés que lorsqu’il s’agit d’obligations ordinaires. Cela implique un coût du capital potentiellement plus faible pour les émetteurs, ce qui peut les inciter à élaborer davantage de projets écologiques dans lesquels investir, apportant ainsi une contribution positive plus importante à la lutte contre le changement climatique.

Prochaines échéances

Lundi seront communiqués les chiffres relatifs à la production industrielle japonaise et le taux d’inflation allemand, suivis mardi des chiffres de l’inflation et du chômage dans la zone euro. Les indices PMI des directeurs d’achat du secteur manufacturier concernant le Japon, la Chine, la zone euro, le Royaume-Uni et les États-Unis seront publiés mardi, suivis jeudi des PMI des services et des PMI composites. Enfin, les chiffres relatifs aux ventes au détail dans la zone euro sont attendus vendredi, de même que les chiffres du chômage et des commandes industrielles aux États-Unis.

 

 

Source : Deux minutes  – lundi 31 mai 2021 – Rédacteur : AXA Investment Managers Paris

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